
Adieu les engrais chimiques dans mon jardin. Les alternatives bio.
Vous en avez marre d’acheter des engrais chimiques pour fertiliser votre jardin, vous avez le sentiment diffus qu’on vous raconte des salades depuis 20 ou 30 ans et qu’il y aurait moyen de faire autrement ? Et bien : Oui !
Maxime du jardinier respectueux de l’environnement : ce que produit le jardin retourne au jardin.
Dans la nature, les végétaux morts se décomposent et se recyclent à l’infini. Le compostage reproduit ce cycle naturel de la matière ! Et le principe de Lavoisier se vérifie au jardin : si « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », il en découle une équation jardinière simple : si je remets dans mon jardin tout ce qu’il produit – tontes de pelouse, tailles de haies, déchets de légumes, feuilles mortes – , il gardera la même richesse au fil des ans.
En ajoutant à l’équation les déchets de cuisine importés – restes de découpe de légumes, épluchures… – les apports sont même supérieurs à ce qui est consommé sous forme de fruits et légumes.
Quelle importance, direz-vous, à part économiser l’achat d’engrais ?
- Le compostage présente un intérêt écologique : le sol ne peut stocker qu’une quantité limitée de nutriments, surtout s’il manque d’humus, donc les risques de sur-fertilisation sont toujours grands avec les engrais purs, qu’ils soient organiques ou chimiques. L’excédent d’engrais finira dans une nappe phréatique ou une rivière.
- Le compostage de résidus de jardin et de restes de cuisine réduit la quantité de déchets à collecter, transporter et incinérer – empreinte carbone réduite !
- Et bien sûr, oui, c’est
moins chergratuit !
Comment reconvertir le produit de mon jardin en fertilisant ?
En compostant en tas, puis en épandant.
Il est important de réaliser un compost équilibré, avec plus d’apports carbonés qu’azotés, donc une majorité de matières sèches. Alternez des couches assez fines – de 6 cm maximum – de ce que vous avez sous la main : tontes de pelouse, déchets de cuisine, tailles de haies, feuilles d’arbres, etc. Pour ne pas être ennuyé avec les longues fibres plus tard en manipulant le compost, mieux vaut couper les éléments que vous ajoutez à votre compost en morceaux de moins de 10 cm. Très très important : ajoutez quelques poignées de terre ou du compost mûr de temps en temps, cela servira à « ensemencer » votre compost en micro-organismes.
Si vous le pouvez, tranchez les pailles et autres tiges fibreuses avant de les intégrer au compost : une bête tondeuse à gazon peut faire l’affaire : étalez, tondez, ramassez !

Crédit photo : Susy Morris
En préparant le tas, gardez le tas le plus compact possible pour conserver la chaleur.
Faut-il attendre longtemps avant d’utiliser ledit compost ?
Voilà où se situe la ruse : vous pouvez utiliser un compost jeune directement comme paillage, après seulement deux ou trois mois. Comment ? En le recouvrant d’un autre paillage, le plus souvent du bois broyé, ou de feuilles sèches, car ainsi il restera humide tout l’hiver, et la présence de ces déchets encore jeunes attirera les vers de terre dans vos massifs et votre potager pour le décompacter à votre place, pendant que vous restez au chaud. Plutôt cool, non ?

Crédit photo : Vanessa Vancour
L’hiver, au jardin, la décomposition et le travail du sol sont lents, à cause du froid, donc au mieux en novembre, au plus tard en février faites ce dépôt de compost demi-mûr qui finira de se décomposer en place.
Pourquoi n’avoir pas épandu directement les déchets au fur et à mesure de leur production ?
C’est possible – ça s’appelle le compost de surface et on vous en dit du bien dans cet article ! Cela dit, stocker sous forme de tas de compost accélère les premières réactions et diversifie les apports.
Et que faire de vos boites d’engrais ? Déposez les à la déchetterie la plus proche, basta.