
Les trucs pour bien cultiver les concombres au potager.
Chez Groww, on n’a peut-être pas inventé la machine à cambrer les concombres – objet aussi utile et légendaire que la machine à courber les bananes – mais on a quand même des conseils de culture à donner sur le sujet.
Fiche d’identité du Cucumis sativus.
Le concombre, Cucumis sativus, est une Cucurbitacée d’origine Indienne. Immédiatement cette information vous met la puce à l’oreille ! Vous vous dite Inde = climat chaud et ensoleillé, n’est-ce pas ? On cultive donc les concombres chez nous seulement sur la période printemps-été, car ils ne supportent absolument pas le froid et ont besoin de lumière. Pour la petite histoire, les concombres ont été acclimatés en Egypte à l’antiquité, avant d’être adoptés par les grecs et les romains – il est donc souvent perçu comme un légume méditerranéen, et la plupart des variétés sont plutôt adaptées à ce climat.
Concombre ou cornichon ?
Les concombres et les cornichons sont la même plante ! La seule différence est qu’on cueille les cornichons très jeunes, chaque jour, et qu’on les met rapidement dans du vinaigre 😉 Pour obtenir des concombre, il faut plutôt 3-4 mois de culture, d’avril à juillet.
Evidemment, il existe des variétés plus adaptées pour produire des concombres, et d’autres pour les cornichons.
Truc de culture numéro 1.
Les Cucurbitacées sont connues pour tolérer les engrais organiques frais – comme un compost jeune. Le jardinier qui fait le test constatera effectivement un rapide développement de ses plants – même plantés directement dans un tas de compost en formation. c’est chaud et riche, ça marche tout seul.
L’innocent jardinier…
Ce que ne voit pas au premier abord notre brave jardinier expérimentateur, c’est qu’il va se former un excès d’azote dans l’organisme de la plante, ce qui attire fortement nos amis les pucerons. Et qui dit pucerons, dit ensuite fumagine – le duo gagnant !
Alors économisons-nous la corvée des méthodes de lutte anti-pucerons, et passons directement à la prévention : un peu de compost mûr au pied du plant suffit, pas besoin de toute une brouette !
Truc du culture numéro 2.
Le concombre n’est pas une plante qui se développait en Inde durant la mousson : il n’aime pas avoir les feuilles mouillées, cela favorise l’oïdium. Alors surtout ne l’arrosez pas le soir en mouillant les feuilles, mais paillez-le beaucoup et arrosez au pied si nécessaire, le matin. Personnellement, on n’arrose pas les concombres jusqu’à la formation des fruits – et à partir de là, des fois, s’il fait trop sec, on ajoute un peu d’eau pour éviter des concombres trop amers…
Truc de culture numéro 3.
D’accord, ce n’est pas vraiment un secret, mais comme les concombres ont la vilaine habitude de ramper partout, vous pouvez palisser les vôtres pour économiser de la place et faciliter la cueillette :
Merci à Hansbringer pour cette belle photo de « concombraie » 😉
Le concombre, une méthode de fécondation particulière.
Les concombres portent sur le même pied des fleurs mâles – au bout d’un long pédoncule – et des fleurs femelles dont l’ovule renflé sous la corolle est bien visible. Les fleurs mâles arrivent souvent à l’avance. Pour réussir à obtenir des fruits, il faut que les fleurs soient pollinisées. Si vous remarquez que vos concombres ne se forment pas et que les fleurs avortent, vous manquez peut être de pollinisateurs… Dans ce cas faite la pollinisation vous même, simplement avec un coton tige ou un pinceau en frottant les fleurs les unes après les autres. Simple, non?
N.B. parfois les fleurs avortent juste parce que le plant est encore trop petit pour les alimenter.
Voici une fleur mâle au bout de son pédoncule, photographiée par titanium22.
Récuperer des graines?
Si vous utilisez des variétés anciennes reproductibles, vous avez sûrement envie de reproduire celles-ci, pour l’année prochaine ! Oui mais attention, les cucurbitacées ont la méchante habitude de se reproduire avec les voisines, sans vous demander votre avis – et parfois, le résultat est inattendu !
Pour être certain de produire des graines qui ne s’hybrident pas avec d’autres concombres ou cousins, il faut fermer les fleurs femelles dès leur formation – par exemple avec une pince à linge. Ensuite, il faut les féconder avec le pollen d’une fleur mâle du même pied, et replacer la pince à linge jusqu’à ce que le fruit se forme.
Merci beaucoup à Wayne Noffsinger pour cette image d’une fleur femelle de concombre.
Trouver la bonne variété.
Dur dur de trouver la variété qui va se plaire dans votre climat et votre sol… Parce qu’à moins que le producteur de semences ne soit votre « voisin », il n’existe aucune certitude avant d’avoir essayé. La première année, essayez 3 variétés différentes sans les laisser s’hybrider.
Si vous peinez vraiment à isoler la variété qui va se plaire chez vous, essayez de récupérer vos propres graines – à condition de faire bien attention à ne pas les hybrider avec d’autres Cucurbitacées, comme expliqué juste au dessus. L’année suivante, vous aurez des pieds plus acclimatés.
Savoir quand faire quoi à ses plants de concombres.
C’est le boulot de Groww ! Indiquez simplement quand vous avez planté ou semé vos concombres, et on vous rappellera ce qu’il convient de faire en temps et en heure.
Pour se prouver que tout est bon dans le concombre et si vous ne l’avez pas vue, on vous conseille d’aller jeter un oeil à la chanson de Macka B. « cucumber » que nous avons sous-titrée pour les non-anglophones – surtout qu’il a un furieux accent jamaïcain – et qui cite tous les bienfaits du concombre.
Un grand merci à Mercedes pour la photographie d’en tête.