
Focus sur une plante : le hosta.
Voici une plante pour laquelle nous avons un véritable coup de coeur : le hosta. Pourquoi ? Parce que d’une part son look « tropical » est surprenant, mais surtout parce il est très adapté aux coins ombragés où le jardinier ne sait pas toujours quoi planter – à part du lierre 😉
Origines des espèces d’Hosta.
Les hostas sont originaires du Japon, de Corée et de Chine, et ont été introduits en Europe au XIX° siècle. Cette information nous intéresse, non pas parce que nous désirons savoir si leur permis de séjour est en règle, mais car ce sont des pays au climat continental proche du notre. Ils sont donc parfaitement rustiques jusqu’à -15°C, ne craignent pas l’humidité hivernale.
Vous êtes curieux de savoir d’où vient précisément chaque espèce ? On est allé vous dénicher un PDF qui illustre les origines de chaque espèce.
Les grandes qualités attribuées à l’Hosta.
Ce sont des plantes comestibles !
Hé oui, comme leur cousins les plantains, les hostas sont comestibles. On peut manger les jeunes pousses et les jeunes feuilles, à condition de les blanchir à l’eau bouillante avant de les préparer.
Des conditions de culture faciles.
Tous les Hosta sont des plantes herbacées à feuilles caduques, bien rustiques.
Ce sont des plantes qui apprécient les sols argileux lourds, et l’ombre ou la mi-ombre. Vous savez, cette zone qui reste toujours un peu humide dans le coin de votre jardin, où l’herbe refuse de pousser et qui se couvre de mousse tellement la terre est lourde et compactée. Hé bien c’est le domaine de prédilection des hostas ! Certains hybrides supportent bien le soleil, mais le risque avec de si grandes feuilles est qu’un jour particulièrement sec et ensoleillé au printemps peut provoquer des brûlures.
Notez que les hostas à feuilles bleutées et sombres sont bien plus sensibles à ce genre de brûlures que ceux aux feuilles claires ou jaunes.
Les qualités ornementales des Hosta.
La plus grande qualité de ce genre est ses feuilles. Elles sont grandes, à nervures parallèles, de forme ovale, lancéolée, arrondie ou cordiforme.
Ces feuilles sont très souvent panachées ou marginées de crème, de bleu ou d’une autre teinte de vert, ce qui donne aux massifs d’hostas de belles variations de texture.
Image fournie par marsupialrobot.
Les hampes florales sont très érigées, ce qui offre un fort contraste avec les grandes feuilles arrondies. C’est un des caractères qui rend leur association visuelle avec d’autres plantes fructueuses. Ces verticales s’associent bien avec des prêles ou des graminées basses, tandis que le feuillage en masse compacte peut répondre à celui de plantes aux feuillages plus épars.
Image : proteinbiochemist.
Petit détail rigolo : au printemps, les bourgeons foliaires sont d’abord coniques, ils émergent très vite du sol, et en quelques jours les feuilles se déroulent. De vrais diables hors de leur boite.
Les floraisons des Hosta.
Image : David Strom.
Le feuillage de ces plantes est tellement frappant qu’on considère leur floraison comme un bonus. Leurs fleurs peuvent être blanches ou mauves, organisées en grappes de petites fleurs en trompette aux pétales étoilés.
Seuls les cultivars issus de l’espèce Hosta plantaginea peuvent être considérés comme parfumés, ils ont la particularité d’avoir des fleurs qui s’ouvrent le soir pour se refermer le matin.
Comprendre les espèces et cultivars d’Hosta.
La nomenclature – ou taxonomie – au sein du genre hosta est assez confuse. Pourquoi ? Parce que les hostas furent hybridés et croisés au Japon bien avant leur exportation vers l’Europe par Philipp von Siebold. Ces croisement ne furent pas documentés, ce qui fait que certaines espèces naturelles furent longtemps prises pour des cultivars, et inversement. Il existe encore beaucoup de controverses sur les différentes parentés aujourd’hui, entre les spécialistes qui se fient aux critères génétiques, et ceux qui font des regroupements morphologiques, mais ce n’est pas l’objet de cet article.
Au delà de cette confusion originale, les hostas ont engendré aux Etats-Unis une véritable passion à partir des années 60, et près de 2000 cultivars y ont été créés. Ne soyez donc pas surpris de croiser des noms de cultivar comme ‘Sum and Substance’, ‘Frosted Mouse Ears’ ou ‘Cherry Berry’.
Nos préférés.
Cette liste est purement subjective, car il existe des dizaines de bonnes variétés d’hosta. Nous les avons sélectionnés pour leurs qualités culturales et ornementales, et aussi parce qu’elles sont facilement disponibles dans le commerce.
Hosta tardinana ‘Halcyon’ : un feuillage bleuté en forme de coeur, surmonté en été par des fleurs mauves.
Hosta ‘Blue Mouse Ears’ : de petites feuilles très arrondies bien bleues, nombreuses, et une floraison mauve. Culmine à 20 cm.
Hosta sieboldiana ‘Frances Williams’ : un grand classique. Il porte de grandes feuilles bleutées marginées de vert tendre.
Hosta ventricosa : une des espèces type à feuilles allongées lancéolées, entièrement vertes… il a qualité de la simplicité.
Hosta plantaginea ‘Grandiflora’ : un hosta parfumé à grandes fleurs blanches.
Pour les motivés, voici une description de toutes les espèces – en anglais et sans parler des 4000 cultivars – est disponible ici.
Nos amis les gastéropodes.
Image de dévastation fournie par : sarahgb(theoriginal)
Toutes les variétés d’hosta n’attirent pas autant les limaces et les escargots – dans un massif on remarque de grande différences d’un plant à l’autre. Ce qui favorise l’activité des coupables sont : l’humidité, le manque de nourriture pour eux à certaines périodes – justement quand les jeunes feuilles d’hosta sont bien tendres – et la présence d’abris tels que des feuilles tombées au sol, ou des crevasses.
Traitements chimiques ou naturels ? C’est le sujet de cet autre article qui vous dit tout sur les limaces.
Avec quelles plantes les associer ?
Le look asiatique-exotique des hostas nous incite à vouloir les associer avec les espèces « classiques des jardins japonais ». Sous-entendu : conifères nains, azalées, fougères, érables du Japon, etc. L’association fonctionne en terme d’image, mais en terme de conditions de culture ça oblige à forcer la Nature. C’est associer des plantes de terrains frais, drainés, à tendance acide, à des hostas qui aiment les terrains frais, lourds, et neutres. Heureusement, les hostas sont flexibles et peuvent s’adapter, mais ils seront moins vigoureux.
Les associations plus respectueuses des besoins de cette espèce sont par exemple celles avec des rodgersias, des hémérocalles, des iris et des heuchères.
Besoin d’aide pour retenir ce qu’il faut faire sur vos plantes ?
Si vous tombez sur ce site par hasard et que vous avez lu jusqu’ici, sachez tout de même que nous ne faisons pas que rédiger des articles sur les plantes qu’on aime ! On a aussi créé groww, une application mobile de jardinage disponible pour Iphone et Ipad ici et pour android là dont la dernière version sait reconnaitre les plantes, dont les hostas !
Merci beaucoup à suetry pour l’image d’en-tête.
lovinair
Super article encore, comment savoir l’essentiel pour commencer avec quelques hostas dans ce coin de jardin ombragé le long d’un mur et où effectivement rien ne poussait, jusqu’à ce que grâce à Grow, tout à changé car à l’automne dernier, j’y ai déposé des branches, petites pièces de troncs, feuilles d’automnes, dernière tonte éparse, et durant cet hiver répandu des épluchures, peaux de bananes, cosses d’arachides, résidus de café 😉 UN VRAI MIRACLE !!. Je ne savais pas trop quoi y planter, DONC je pensais expérimenter une butte en mille-feuille, et du coup je vais planter devant une ligne des hostas listés avec amour <3 Merci Grow, bon week-end, j'ai aussi une quinzaine de taches superbement listées dans l'application sur mon mobile … C'est vraiment "génial", je sais exactement quoi faire donc plus de raison de faire des listes. <3
Benoit
<3