
Le carabe, meilleur allié du jardinier et friand de limaces.
Quel joli insecte, ce carabe ! Mais il n’est pas que joli….
Le carabe dont nous voulons vous parler aujourd’hui est un ami parfois méconnu des jardiniers. En particulier si vous constatez dans votre jardin une prolifération de limaces, il devrait vous intéresser !
La famille des carabes - en latin pour faire savant : Carabidae – rassemble des coléoptères terrestres, répartis dans plus de 1 800 genres qui comprennent près de 40 000 espèces. Celui qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le genre Carabus, et en particulier le carabe doré ou « jardinière » en raison de son utilité pour les jardiniers.
En quoi peut-il m’être utile ?
Le carabe est – malgré sa taille relativement petite par rapport à la limace – son plus redoutable prédateur. Il est rapide – il peut se déplacer à 8 Km/h en pointe ! -, très vorace – il consomme jusqu’à son propre poids, chaque jour au printemps -, et il se multiplie rapidement – la femelle pond environ 50 oeufs.
Un carabe terminant son repas : une limace. Merci pour la photo gbohne!
Des carabes chez vous, c’est moins de limaces, assurément : un moyen naturel de réguler la population de gastéropodes, sans pour autant l’éradiquer. Et en bonus, c’est aussi plus de biodiversité.
Comment le reconnaître ?
Il ressemble à ça :
Un carabe doré, encore une photo signée gbohne!
Il mesure entre 17 et 30 mm, ses élytres et son thorax sont verts avec des reflets métalliques. On distingue trois larges lignes saillantes sur chaque élytre. Il ne vole pas car ses ailes postérieures sont rudimentaires, comme chez la plupart des Carabes.
Où trouver le carabe, et comment l’attirer ?
On le trouve un peu partout chez nous, dans les jardins, les cultures et en forêt, mais parfois, nos jardins trop bien rangés, les allées proprettes et le gazon tondu le font fuir ! Il apprécie les sous bois et la nature qui reprend ses droits. Il aime particulièrement se cacher dans du bois mort en décomposition. C’est encore une autre preuve, si besoin était, que votre jardin a besoin de diversité, de laisser faire, d’un peu de folie…
Pour attirer le carabe, créez lui donc un environnement qui lui convienne : un tas de branches dans un coin du potager, du bois mort, des feuilles hautes – pensez sous bois, ombre et humidité !
Le rêve de tout bon carabe qui se respecte, une image signée Diddlecome Dawcock
Ah, vous pouvez aussi planter de la phacélie, qui attire les carabes, apparemment.
En savoir plus
La plupart des carabes sont très voraces, consommant pas loin de leur propre masse corporelle de nourriture quotidiennement ! La nourriture leur sert à construire des réserves de graisse, surtout avant la période de reproduction et d’hibernation.
Les carabes utilisent leurs mandibules bien développés pour tuer et broyer leur proie en morceaux. Certaines espèces spécialistes, comme celles qui s’attaquent aux escargots, sont capables d’immobiliser leur proie en la mordant : cette technique empêcherait la production de mucus, qui est une réaction de défense de ces animaux.
Notamment parce qu’ils sont des outils de contrôle biologique des ravageurs – tels que pucerons et limaces – leur présence est considérée comme bio-indicatrice de l’état de la biodiversité dans les champs et milieux ruraux. Leur inventaire ou le suivi de quelques espèces (ex : Carabus auratus, Amara aenea, Harpalus affinis et Calathus fuscipes en France) est l’un des moyens d’évaluation environnementale de la qualité agroécologique d’un milieu cultivé. Ces espèces sont d’ailleurs toujours plus présentes dans les milieux cultivés selon les principes de l’agriculture biologique, qu’en zone d’agriculture intensive.
Et il bouffe vraiment des limaces ?
Bon, c’est un peu « dégueu », mais on vous a même dégoté une vidéo d’un Carabe Splendide (Carabus splendens) qui se fait tranquillou une limace.
Bon appétit !
(Pour la jolie photo d’en tête on remercie Donald Hobern !)
Si la gestion écologique globale des limaces au jardin vous intéresse, allez faire un tour sur l’article : nous on aime les limaces – et pour d’autres insectes tout aussi utiles, c’est ici !
lovinair
Merci pour cet article encore intéressant. 😉
Dans mon jardin aux normes Groww donc en désordre organisé, je rencontre régulièrement ce compagnon très utile.
Toutefois j’en vois d’autres noirs ou foncés plus petits, de tailles diverses et inférieures allant jusqu’à 2 millimètres.
Toujours grâce à l’esprit Groww, j’ai appris à tout observer curieusement et patiemment, et ainsi je découvre des merveilles d’insectes que je n’aurais soupçonné.
C’est génial d’apprendre et de jardiner avec Groww, merci et bon courage à vous trois pour l’enrichissement de l’application à tous points de vue.
P.S.: Et si vous voulez écouter des playlists musicales bien léchées et documentées comme Groww, n’hésitez pas à venir me voir et demander vos artistes. 💟