
Comment garder ses orchidées en vie et les faire refleurir
« Le mot Orchidée vient du latin orchis avec l’influence du grec orkhidion – qui signifie testicule ».
Ça nous a paru important de faire un article pour parler de ce détail trop souvent passé sous silence !
Mais non, le sujet ici est de vous en dire plus sur les Orchidées, qui sont trop souvent vues comme des « usines à fleurs ».
Quelques généralités – non sexuelles mais néanmoins passionnantes – sur les orchidées .
Les orchidées sont championnes des échanges, non parce qu’elles constituent un marché économique juteux, mais parce qu’elles attirent des champignons symbiotes ou saprophytes sur leur racines. Cela leur permet de s’adapter à des milieux où rien d’autre n’est capable de pousser, car elles utilisent le « symbiote » pour « digérer » à leur place.
Les orchidées sont une famille composée de 25-30 000 espèces originaires essentiellement de régions tropicales, et qui aurait environ 80 millions d’années. Aujourd’hui cette famille est très largement répandue, avec de nombreuses espèces très adaptées à un écosystème particulier. Elles sont donc très sensibles aux perturbations des milieux. Il existe des orchidées « aériennes » – ou épiphytes, comme les orchidées d’intérieur – qui n’ont pas besoin d’être plantées dans de la terre et des orchidées « terrestres » qui sont indigènes dans nos régions.
Ceci étant dit, quel rapport avec nos orchidées d’intérieur ?
L’orchido-magnia n’est pas récente, elle était déjà très intense au XIX° siècle. Cumulez l’intérêt des horticulteurs avec une capacité des orchidées à l’hybridation inter-espèce et aussi inter-genres, et il existe aujourd’hui des toooonnes d’hybrides horticoles. Mais ça c’est surtout pour les collectionneurs, car les fleuristes vendent essentiellement des variétés de Phalaenopsis et des Cattleyas, qui sont les genres les plus faciles à reproduire et à garder en vie.
L’orchidée, championne de la frustration pour les vrais jardiniers !
Pourquoi elle frustre beaucoup de jardiniers ? Parce qu’il faut en faire le moins possible, ce qui peut provoquer un intense sentiment d’inutilité 😉
Contrairement à certaines légendes, les orchidées du commerce – surtout les Phalaenopsis et les Cattleya – sont plutôt faciles à entretenir. La légende de la difficile culture des orchidées vient des problèmes qu’ont rencontré les premiers horticulteurs européens, et des espèces rares d’orchidées pour collectionneurs.
Mais les orchidées « classiques », elles, n’ont besoin de presque rien : on les place à la lumière l’hiver, à l’ombre l’été, on les arrose – très peu pour qu’elles ne pourrissent pas – à l’eau non calcaire, on fait éventuellement un petit nettoyage des feuilles, on leur donne de l’engrais une fois par mois en saison, et on enlève les parties sèches. Le plus gros risque est d’en faire trop et de perturber les champignons symbiotiques avec des apports excessifs d’eau ou d’engrais.
Souvent, on conseille de rempoter les orchidées. L’idée n’est pas tant de renouveler le substrat – dont les orchidées n’ont pas besoin – que d’éviter que les racines ne s’entremêlent au point de laisser stagner l’humidité – ce qui les fait pourrir.
Mon orchidée est en vie, mais moi je veux de la FLEUR !
Oui, on oublie souvent que l’orchidée est un être vivant qui fleurit pour son propre intérêt, s’il le peut. On préfère souvent la placer dans une relation d’échange du type « je te donne des soins pour que tu me donnes des fleurs« . Comme si l’absence de fleurs affirmait quelque négligence honteuse de la part du ou de la propriétaire, la sanction est souvent rapide si la paresseuse s’obstine à ne plus fleurir. « Elle doit être morte ou malade, je la jette ou je la donne à quelqu’un d’autre« .
Pourtant, il est normal que parfois votre orchidée arrête de fleurir, ça fait partie de son cycle. Sinon comment pourrait-elle former des graines ?
On se calme, on respire un grand coup et on laisse vivre… Déjà, beaucoup d’orchidées mesurent la chaleur ou plus rarement la durée du jour pour amorcer leur floraison. Sous les tropiques elles s’assurent que la saison humide est passée. Donc, pas la peine de les bourrer d’engrais pour les forcer à fleurir – elles ont besoin d’une période un peu plus fraîche, ou de jours plus courts.
Merci à likeaduck pour cette photo de Cattleya.
Les signes à reconnaître pour diagnostiquer l’état de son orchidée.
- Si les feuilles d’une orchidée sont allongées et vertes foncées, vous devez la déplacer pour lui fournir plus de lumière. Cela ne transformera pas les feuilles déjà formées, mais vous aurez la confirmation d’un progrès si vous voyez de nouvelles feuilles plus large et « vert moyen ».
- Au contraire, si les feuilles de votre orchidée sont claires – voire jaunes – elle est brûlée par le soleil. Trouvez-lui un coin à la luminosité moins forte.
- Vous voyez les feuilles basales – ce sont les feuilles à la base de la plante – sécher ? C’est normal, ce sont les plus anciennes. Même les plantes au feuillage persistant finissent par laisser tomber leurs feuilles – en vieillissant celles-ci deviennent de moins en moins efficaces. A un moment il faut faire de la place.
- Vos fleurs finissent par se flétrir et tomber ? C’est normal, il faut que la plante refasse de nouvelles feuilles et des racines de temps en temps. Une fois qu’elle se sera garantie de nouvelles sources d’approvisionnement en énergie, elle pourra refaire des feuilles car elle pourra les alimenter. A ce moment là, un passage dans une pièce moins chauffée – 17°c suffisent – déclenchera une nouvelle floraison.
- On se répète, mais surveillez les racines ! Si certaines sèchent aux extrémités, c’est pas grave. En revanche, si elles pourrissent… là vous avez un problème. Il faut arrêter les arrosages, voire faire un rempotage anticipé pour les aérer. Parce que sinon le développement de bactéries parasites sur les racines peut se répandre et perturber les champignons symbiotiques, ce qui entraînera la mort de la plante.
- Idéalement il ne faut jamais mouiller le cœur de l’orchidée. C’est pour ça que beaucoup de gens préfèrent faire tremper le fond du pot dans de l’eau, ou en pulvériser sur les feuilles.
Et pour avoir des renseignements sur les orchidées de collection ?
Vacherot et Lecoufle sont les spécialistes des orchidées en France.
Henri Vacherot, horticulteur, fonda en 1886 à Boissy Saint léger une pépinière horticole très rapidement spécialisée dans les orchidées. Son association à son gendre Maurice-Etienne Lecoufle à partir de 1913 a lancé la dynastie Vacherot-Lecoufle, qui a inventé au fil des années des dizaines de nouveaux cultivars. Autant dire que si vous voulez cultiver des orchidées de collection et en apprendre davantage dessus, c’est à eux qu’il faut s’adresser.
Que peut faire Groww pour m’aider avec mes orchidées ?
Nous avons créé Groww, à la fois site et application de jardinage, gratuite. Cette application vous donne les mêmes conseils, mais elle vous les propose au meilleur moment, en fonction de vos plantes.
Par exemple, si vous cliquez ici et que vous « ajoutez la plante », Groww pourra ensuite vous rappeler d’arroser, vous expliquer comment, vous dire le meilleur moment pour rempoter, etc.
Groww est disponible pour Iphone et Ipad ici et pour android là.
Remerciements à Thales pour l’image d’en-tête qui représente un Phalaenopsis.
Keigley
je trouve votre blog tres interessant 🙂
ecriture comptable
bravo pour votre site, bonne continuation