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menthe

Réussir le semis direct.

By Groww on 22 février 2017

C’est quoi déjà le semis direct ?

Bah, ça veut dire qu’on arrive et qu’on sème – direct. Hop là…

Nan, on vous charrie, le semis direct c’est la méthode qui consiste à semer tout en laissant son paillage en surface.

Si vous avez beaucoup utilisé l’application Groww, vous avez dû le remarquer… Thibaut – qui rédige les fiches pour chaque plante et parle de lui-même à la troisième personne – est un fervent défenseur du paillage permanent. Ce qui veut dire qu’on ne laisse jamais la terre à nu, même pour semer.

Mais semer au travers du paillis pose deux problèmes potentiels :

  • Les graines ont besoin, pour germer d’humidité et de chaleur. Le paillage garde l’humidité, super, mais le sol est souvent froid, en fin d’hiver, surtout paillé.
  • Une fois passé la germination, la plantule va très vite avoir besoin de lumière. Avec un paillage trop épais, elle peut se fatiguer un peu vite…

Alors ,comment s’y prend on pour faire un semis direct ?

1. D’abord permettre au sol de se réchauffer au printemps.

Le paillage garde donc le sol chaud en hiver, et frais en été. Simplement en fonctionnant comme un manteau qui ralentit les changements de température.
Cette qualité devient un défaut quand le climat se réchauffe, et que la terre sous le paillage reste froide !
Donc, anticipez vos semis, et quelques semaines à l’avance, n’hésitez pas à désépaissir ledit paillage pour n’en garder qu’une couche de 2 cm aux endroits où vous comptez semer. Sinon, même en suivant les autres conseils, dans un sol froid vos graines ne pourront pas germer.

paillage gelé
Brrrr… quand on vous dit que ça garde aussi la fraîcheur le paillage ! Image SidewaysSarah.

2. Le semis direct au travers du paillage.

Nul besoin de bêcher, de griffer ni de ratisser, les vers de terre ont normalement fait le boulot. En plus avec un paillage en permanence le complexe argilo-humique qui se forme doit progressivement donner une belle texture « grumeleuse » à la terre.

1. Pour les grosses graines.

Là il n’y a rien de particulier à faire, même avec un paillage épais, les germes seront assez longs pour traverser et trouver la lumière. Donc il suffit de semer sous le paillage en passant au travers, et d’enfoncer légèrement chaque graine dans le sol.

semis direct dans le paillage permanent
Les grosses graines traversent facilement le paillage. Image : arpent nourricier.

2. Pour les petites graines.

C’est possible, mais un peu plus difficile. Les deux risques sont :

  • de voir les graines sécher parce qu’elles sont moins couvertes.
    Pour éviter que les graines ne sèchent en surface avant de germer, on vous répète ce « truc » partagé par la Ferme « Au Petit Colibri ».
    Richard Wallner y explique qu’il effectue une pré-germination – en laissant tremper une journée les graines dans l’eau, à une température proche de celle du sol. Comme ça elles germent rapidement et n’ont pas le temps de sécher.
  • que les graines n’atteignent pas le sol car elles sont coincées dans le paillage.
    Pour le semis il faut que le paillage soit en couche fine de 2 cm et bien sec – sinon les graines se collent dessus et n’atteignent pas la terre. Il faut donc penser à l’aérer et à en enlever une partie à l’avance.
    Après le semis il faut juste secouer doucement le paillage pour que les graines glissent au travers et atteignent le sol.

Concernant la nature dudit paillage, le plus facile peut sembler d’utiliser du bois broyé, ou découpé en tronçon. Il contient peu de graines, contrairement à des herbes fauchées. Malheureusement au bout de quelques semaines, les micro-organismes du sol qui décomposent le bois frais vont puiser tout l’azote du sol. C’est la faim d’azote. Elle n’est que temporaire – l’azote est re-livré en quelques semaines – mais vos jeunes plants en pleine croissance risquent d’être surpris. Donc il faut ajouter des matières riches en azote dans le paillage – au moment de la germination – par exemple un centimètre de tonte de pelouse, histoire d’anticiper.

Voilà, vous savez l’essentiel sur ce point qui peut être questionnant quand on se lance dans le paillage permanent. Maintenant à vous d’essayer et d’affiner la méthode. Elle dépend de ce que vous avez comme matériaux et comme graines.

Crédit photographique pour l’image d’en tête Huerta Orgázmika.

Posted in Savoir-faire and tagged 05 - Mai.
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7 replies to “Réussir le semis direct.”

  1. antoinette 28 janvier 2018 at 9:32

    Bonjour, c’est la première fois que j’ouvre ce site, merci de vos conseils.
    Pour ma par ,je cherche des info pour mon jardin de fleurs vivaces ou à semer.
    les vivaces ,cette année je ne vais plus enlever le paillage de feuilles à partir de nos arbres d’ornements, mais j’ai aussi pailler les espaces que je réserve au semi de fleurs annuelles à couper, des jachères de toute sorte de fleurs,,,, parfois les graines sont grosses ,mais souvent peitites, comment garder le paillage pour éviter les herbes adventices?
    On déborde de conseils pour le potager mais pour les fleurs c’est rares…
    merci ,Antoinette

    Répondre
    • Thibaut Martini 29 janvier 2018 at 10:43

      Bonjour Antoinette

      Votre question est difficile, mais on a quelques pistes.
      Premièrement vient la question de l’épaisseur de votre paillage : s’il est devenu fin après s’être décomposé l’hiver, vous pourrez semer au travers même de petites graines, à condition de le « secouer » un peu pour faire les faire descendre.
      Deuxièmement, attention à la nature des feuilles utilisées. Les feuilles mortes sont un excellent paillage, mais la décomposition de certaines essences a un effet anti-germinatif à court terme. Si vous avez par exemple des feuilles de hêtre ou de chêne, mieux vaut les retirer trois semaines avant de faire vos semis.
      Troisièmement, le paillage ne fait pas de différence entre les adventices et nos semis, il n’existe pas de méthode pour qu’il inhibe certaines tout en favorisant les autres.

      Personnellement, j’essaierais de faire un semis au travers d’un paillage de moins de 3 cm. Si ça ne marche pas, vous pouvez essayer une méthode plus classique : faux semis après avoir écarté le paillage, attente de deux semaines, sarclage, puis semis véritable. Ensuite, une fois que vos fleurs auront bien levé, vous pourrez replacer vos feuilles mortes.

      Bonne expérimentation !

      Répondre
  2. lovinair 1 juin 2018 at 2:27

    Je suis devenu un « Groww » fervent du paillage, à plusieurs points de vue un gage de tranquillité pour jardiner .

    Comme je débute à pas de fourmi un petit potager – grâce à l’effet motivation Groww – en chantant comme une cigale 😉 j’ai choisi le chanvre, que j’ai pensé plus neutre que les essences que je ne maîtrise pas encore : « C’est extra » … Non, j’ai pas dis que je fumais 🙂

    Contrairement à la tonte que j’utilisais auparavant à défaut de rien d’autre – depuis j’ai récupéré un broyeur de branches qui patiente … – mais qui maintient trop l’humidité, imbibée de pluie et du climat changeant de Basse-Normandie, ême les barres météos de Groww en deviennent folles 😉

    Donc , l’herbe finit par former une espèce de film peu perméable, à l’aspect décomposé « malsain » qui fait des dégats : mes fraisiers s’en souviennent, et ceux perdus reposent en paix, au compost.

    Le chanvre sèche en surface, tout va bien en dessous, et les semis percent effectivement sans problèmes. Merci pour le conseil d’aérer le paillis en le soulevant, je le voyais se tasser et être compact, donc à double tranchant.

    Je testerais le semis sur paillage exclusif, mais avec les semis de plantes et conseils de mon jardinier personnel « Groww Zeiller ». Pour l’instant je me surprend à prendre de l’assurance grâce à mes lectures du blog Groww, et même improviser, en semant dans une noisette de terreau à germer sous un chapeau de paille, et ça mitonne à point !..

    Bien c’est pas tout, mon mentor « Groww Melle » me rappelle à l’ordre, je vous laisse 🙂 A+

    Répondre
  3. Renate 28 mars 2019 at 8:25

    où puis-je acheter des graines de chanvre stp? surtout pour la paille

    Répondre
  4. Vary 14 avril 2019 at 9:24

    Bonjour,
    Les petites graines, secouer pour qu’elles descendent. OK mais descendre dans la paille ou descendre sur le sol ?? Elles germent sur le sol recouvert ou dans le sol ??
    Merci

    Répondre
    • Groww 25 mai 2019 at 5:41

      Les petites graines n’ont pas besoin d’être recouvertes de terre.

      Répondre
  5. galatee 6 mai 2019 at 9:36

    Bonjour,
    Pour compléter un peu la méthode, Fukuoka indique dans son livre qu’il sème à la volée les graines potagères directement sur la terre imbibée par une bonne semaine de pluie puis il recouvre les graines de paillage de façon désordonnée jusqu’à ne plus voir les graines (environ 2 à 5 cm je pense). En clair les graines touchent la terre mais n’ont pas de terre au dessus d’elles. Je vais essayer cette technique cette année.

    Répondre

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