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Malva sylvestris

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe chez les plantes (2 sur 3)

By Benoit on 8 février 2019

Après une introduction sur la sexualité des plantes, à lire ici voici un petite récréation amusante, avec des exemples assez frappants de ce que la nature a pu inventer pour parvenir à ses fins, et franchement, question innovation, la nature se pose là.

Les taches de couleur que les humains ne voient pas.

Nous avons plaisir à regarder les couleurs chatoyantes des fleurs, mais savez vous que celles-ci arborent parfois des couleurs que nous ne pouvons pas voir?

Doronicum orientale et Doronicum caucasicum, aux couleurs filtrées aux UV. Merci moggafogga pour l’image !

Nous non, mais les insectes oui, puisque certains perçoivent les ultra-violets, et pas nous. Certaines fleurs ont donc mis à profit ce détail, en arborant des taches ou des lignes, situées au centre de la fleur, tout près des étamines et du pistil, servant de guide aux insectes pour « atterrir » sur la fleur au plus près de son repas. Les insectes se posent souvent pile-poil là : c’est grâce à ces guides visuels – un peu comme les lumières de la piste à l’aéroport ! Une fleur présentant une tache violette en son cœur aura de meilleures chances d’être visitée par un insecte qu’une fleur ne présentant pas cette tache centrale sombre.

Un vrai peep-show pour les butineurs !

Certaines fleurs poussent l’ingéniosité jusqu’à reproduire des leurres imitant les phéromones, voire la forme des insectes femelles, afin d’attirer les mâles. C’est notamment le cas chez Ophrys apifera – appelée orchidée-abeille –  pollinisée par une abeille solitaire qu’elle attire par des phéromones.

Ophrys apifera var. bicolor, by Bouba licence CC BY-SA 3.0

Puis, comme le labelle de la fleur ressemble à l’abeille femelle, le mâle se met alors à copuler énergiquement avec cette poupée gonflable naturelle, ce qui permet au pollen de l’orchidée de se déposer sur lui. Après quelques moments de stupeur, l’insecte, un poil frustré, part à la recherche d’une autre fleur d’Ophrys, qu’il pollinisera derechef…

Attirer les insectes, c’est bien, les badigeonner de pollen, c’est mieux !

Paracaleana minor, par Tindo2

La fleur de cette petite Orchidée australienne, Paracaleana minor, évoque un peu un canard en vol. La fleur semble seulement constituée d’une coupe verte et translucide contenant le pollen assemblé en pollinies, et à sa base, se trouve le stigmate. Elle émet des odeurs attirants les insectes. Mais ce n’est pas tout… Pour s’assurer que celui-ci se charge de pollen avant de reprendre son envol, elle a un plan machiavélique !

Lorsqu’un insecte se pose, il active un point sensible et, en moins de 1/10e de seconde l’insecte est piégé! Il se débat et quelques instants plus tard, le piège se rouvre lentement. L’insecte s’échappe, le dos chargé de pollen, vers une autre fleur…

L’auto-contraception.

Certaines plantes peuvent être allogames et autogames mixtes, on l’a vu dans le précédent épisode. Mais lorsqu’elle cherche néanmoins à diversifier ses gènes, une plante va parfois fleurir de façon successive, il va lui falloir trouver un subterfuge pour éviter de se polliniser elle-même !

Ainsi, Helosis cayennensis, une plante des sous-bois d’Amazonie qui vit aux dépens des arbres qu’elle parasite, n’a ni racines, ni tiges, ni feuilles mais des suçoirs qui s’enfoncent dans le bois de son hôte et des inflorescences. L’inflorescence est couverte de bractées rougeâtres sous lesquelles se développent des fleurs unisexuées.

Image Pierre Pouliquin

A l’épanouissement, toutes les fleurs femelles d’une même inflorescence déploient simultanément leurs stigmates blancs. Ensuite, les stigmates fanés tombent, et les fleurs mâles s’épanouissent. Pourquoi donc ? Parce qu’ainsi, les fleurs mâles ne peuvent pas polliniser les fleurs femelles d’un même sujet. Le pollen doit obligatoirement être transporté par un insecte attiré par le nectar, vers les fleurs d’une autre plante encore au stade femelle ; la fécondation ne peut intervenir qu’entre individus différents.

C’est pas le tout d’avoir des graines, encore faut il savoir où les poser (un peu comme les valises). Ce sera le sujet de notre prochain article ! La fois prochaine, on verra les trésors d’imagination que les plantes ont développé pour disséminer efficacement leurs graines. C’est aussi incroyable d’inventivité !

PS : si vous tombez sur ce site par hasard et que vous avez lu jusqu’ici, sachez tout de même que nous ne faisons pas qu’écrire des articles sur ce qui nous passe par la tête, mais que nous développons aussi Groww, une application mobile de jardinage, gratuite, et disponible pour Iphone et Ipad et android.

En en-tête, une jolie Malva sylvestris, une photo signée blackpictures

Posted in Culture géniale (ou générale) and tagged 02 - février.
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One reply to “Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe chez les plantes (2 sur 3)”

  1. lovinair 16 juin 2018 at 7:17

    🙂

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