
Le top des plantes ringardes !
Ca y est on la dévoile enfin : la liste des 8 plantes qu’on considère franchement ringardes ! De vraies plantes de seconde zone, franchement sur le retour. Le top du top. Cette liste a été composée de manière pas du tout exhaustive, avec des arguments empiriques et pas scientifiques du tout !
Ringard désigne à l’origine en argot un acteur sans talent, de seconde zone.
Si vous en avez une ou deux au jardin ça peut avoir un certain charme… comme un tapis imprimé panthère dans un intérieur contemporain. Mais de là à avoir un vrai tableau de chasse avec têtes de sangliers et faisans empaillés, il y a un gouffre !
On peut donc dire que si vous avez ces huit sortes de plantes chez vous, vous êtes un winner ! Un as du tuning de jardinier.
L’Aucuba japonica « Crotonifolia », ancré dans les seventies.
Pour Thibaut, notre paysagiste, cette plante représente le summum de la ringarditude. D’ailleurs elle n’est plus tellement plantée au jardin, mais on la voit qui subsiste ici et là depuis les seventies !
Des gros pois jaunes-blanchâtres sur des grandes feuilles lustrées grossières, et des fruits rouges brillants de forme ovale. La totale ! Il a eu sa grande époque quand Claude François sévissait encore ! Mais c’est fini maintenant. Pitié.
L’oranger du Mexique est lui aussi persistant, mais beaucoup plus fin avec des feuilles tellement plus élégantes…

L’Aucuba japonica ‘Crotonifolia’, la plante à paillettes. Source photographique : Toni
Le bon vieux Pelargonium qui fleurit toute l’année.
Cette plante est communément surnommée géranium, mais ce n’en est pas ! C’est son cousin le pélargonium, qui est une vivace d’origine africaine. Certains apprécient son odeur à mi-chemin entre hydrocarbures et zeste de citron qui repousse efficacement les insectes.
Gardée à l’abri des gelées et convenablement gavée d’engrais, cette plante ne respecte plus aucune saisonnalité : elle fleurit en permanence jusqu’à ce que mort s’ensuive !
On n’a pas forcément d’alternative pour cette « bête à fleurir », mais les vrais géranium, de type Geranium macrorrhyzum sont nettement moins tarte à la crème.

De bonnes grosses feuilles bien épaisses, avec des fleurs toute l’année. Presque aussi bien qu’une plante en plastique ! Source photographique : Leonora (Ellie) Enking
Le massif de pensées aux couleurs criardes.
Oh, oui les horticulteurs ont bien travaillé pour développer les cultivars de pensées. Il en existe même des tricolores ! Le must, c’est les bicolores de couleurs complémentaires, comme les jaunes et violettes. Impossible de ne pas les voir, même au milieu d’un terre-plein en ville quand on passe en voiture.
Comme expliqué dans cet article sur les couleurs, mieux vaut une intention claire avant de sortir toutes les couleurs de sa palette !

La preuve qu’il n’y a pas que les pensées tristes qui piquent les yeux… les trop colorées aussi ! Source photographique : Peter Radig
Le rosier hybride malade « alone au milieu de la pelouse ».
Je sais que beaucoup ne seront pas d’accords, mais certains rosiers sont définitivement réservés aux myopes qui ne regardent que la fleur ou aux masochistes qui aiment traiter et entretenir une seule plante à l’excès. Concrètement, les rosiers sont attaqués par tellement d’insectes et de champignons parasites qu’il faut vraiment mériter les quelques fleurs qu’ils arrivent à produire.

LE rosier rouge au milieu de la pelouse.Source photographique : Cássia Afini
On préfère les rosiers buisson anciens qui portent plein de petites fleurs à seulement six pétales et requièrent peu d’entretien.
L’Epicéa commun : le sapin de noël qu’on a planté au jardin.
La fausse bonne idée ! Oui d’accord, c’est triste de jeter son sapin de noël chaque année à la poubelle. Quel gaspillage. Mais le subir des décennies au jardin, c’est pire ! Pourquoi ?
Primo, c’est un arbre qui atteint tranquillement 20 m, donc dans beaucoup de petits jardins il va sembler énorme. Secundo, il a un feuillage de couleur sombre et produit une « ombre humide », donc un sous-bois très sombre. Au pied de sa fenêtre, ce n’est pas forcément l’idéal.
En alternative si on veut vraiment des conifères, les pins type pin de l’Himalaya ou les cèdres forment une ombre plus claire, plus agréable.

Mon beau sapin, roi des forêts… c’est pas cette espèce là ! Lui c’est un épicéa.Source photographique : TANAKA Juuyoh
Le dahlia X ‘C’est Moi Qu’ai La plus Grosse… Fleur’
La encore, pour certains cultivars les horticulteurs se sont surpassés ! Des fleurs « doubles », « triples », « quadruples », et même plus. On ne sait même plus combien de rangs de pétales ils possèdent. Parfois de la taille d’une assiette à dessert, ces fleurs sont une surenchère visuelle à utiliser avec parcimonie.
On préfère largement les dahlias à fleurs simples, à six pétales.

Dans un sens, c’est joli… mais tout de même, cette surenchère de pétales manque de classe !Source photographique : Family O’Abe
Le conifère bicolore
Comme curiosité à regarder dans un arboretum c’est sympa, mais le planter dans son jardin, voire en haie, quelle drôle d’idée ! C’est un peu comme se faire des mèches blondes « pour changer ». Ca va parce qu’on sait qu’on ne va pas les garder toute sa vie. Mais ces pauvres conifères bicolores vont le rester pour toujours !
En matière de persistant, gardez des goûts simples : ils sont là pour former un arrière plan, pas pour prendre toute la place avec des couleurs criardes ou des formes « originales ».

Un jour, un horticulteur a pensé que faire des mèches blondes à un faux-cyprès serait une bonne idée.Source photographique : Mark Bolin
Le palmier qui rappelle les vacances.
D’accord, nous aimons tous les vacances en méditerranée. Est-ce une raison pour faire trôner un palmier au milieu de son jardin ? Les ersatz de jardins méditerranéens en Ile-de-France – ou ailleurs – c’est plutôt triste… Alors qu’il y a tellement de plantes formidables pour nos régions ! Si vous voulez une bonne plante un peu exotique sans friser le ridicule, essayez le Nandina domestica, ou bambou sacré.
Comment différencier les plantes ringardes quand on débute ?
La ligne entre « trop cool » et « totally uncool » est parfois très fine. Deux couleurs mal associées, un effet trop « m’as tu vu ? », et tout s’écroule. Et surtout, l’effet « trop vu depuis 40 ans » – comme dans le cas du pélargonium – rend certaines plantes ringardes.
Note à l’attention des collectionneur de pélargoniums, de rosiers et de palmiers : cet article n’exprime que l’opinion de son auteur, ne le prenez pas de façon trop personnelle.
Si vous êtes arrivés là par hasard, sachez que cet article vous est proposé par Groww. Nous développons une application d’aide au jardinage – qui vous aide même à cultiver vos pelargoniums – disponible depuis les liens sur cette page.