
Une mini-forêt de plantes dépolluantes? Testé pour vous
Les plantes sont régulièrement citées parmi les solutions à la pollution intérieure. On voit régulièrement passer sur les réseaux sociaux les mêmes articles, propulsés par des sites de traffic. Qu’en est il vraiment? Groww a mené l’enquête !
La pensée fondatrice ; les premières expériences de la NASA.
Depuis 1973, la NASA a remarqué une pollution en COV – Ammoniac, Benzène Formaldéhyde Monoxyde de carbone Pentachlorophénol, Toluène, Trichloréthylène, Xylène – excessive dans l’air des milieux hermétiquement fermés que sont les capsules spatiales. A forte concentration, ces produits provoquent des brûlures aux yeux ainsi que des malaises respiratoires.
Les recherches du docteur Wolverton pour la NASA ont mené en 1989 à un rapport dont voici un extrait : « Si l’homme doit évoluer dans des environnements clos, sur Terre ou dans l’espace, il doit s’appuyer sur des supports naturels de vie : les plantes.« . Effectivement, ses expériences ont montré qu’en milieu clos, les plantes en pot sont capables de fixer une partie significative des COV.
Cependant, concernant les bâtiments – qui sont des milieux partiellement ouverts – l’efficacité de la dépollution par les plantes avec quelques pots dans endroits disponibles, n’est pas vraiment prouvée.
Une étude de l’ADEME récente montre en tout cas que la dépollution par les plantes est moins efficace qu’une bonne ventilation. Ce n’est pas que celles-ci ne dépolluent pas, mais il faudrait énormément de plantes, et surtout de surfaces d’échanges, pour avoir un effet significatif dans son appartement :
Damien Cuny, qui est toxicologue spécialiste de l’air intérieur, et pilote du programme Phytair en 2004, a déclaré qu’il faudrait « envisager non pas une dizaine de plantes en pot dans un bureau, mais plutôt une mini-forêt, avec des plantes en pleine terre, dans chaque pièce »
Credits photos : kaatje & tom. Livia **
Chiches pour la forêt de plantes dépolluantes à l’intérieur ?
Bon, sans aller jusqu’à l’exemple ci-dessus qui requiert un jardin d’hiver, on peut planter beaucoup à condition de choisir des plantes de culture facile. Il existe de nombreuses sources de pollution, qu’il faudrait connaitre avant de choisir les espèces qu’on installe chez soi. Dans le doute, nous avons choisi parmi celles qui absorbent bien formaldéhyde et xylène, les polluants les plus irritants.
En intérieur l’entretien est contraignant, d’autant plus si on multiplie les espèces, qui demandent des soins différents, à des rythmes variés. S’il ne faut que trois espèces, et beaucoup de plants de chaque espèce, voici notre suggestion :
Pourquoi ne pas planter une foule de chlorophytums ? Il leur faut de la lumière non brûlante, et une température humide. L’avantage, c’est que si on en veut plusieurs, on trouve des cultivars qui proposent différents feuillages.
Pour des situations moins particulières, la fougère de Boston, Nephrolepis exaltata ‘Bostoniensis’ peut être placée dans les endroits moins ensoleillés. Pratique, on peut en mettre beaucoup.
And, last but not least, essayez avec du lierre, Hedera helix tout simplement. Il ne fleurit pas à l’intérieur, mais en dehors de çà, il a beaucoup d’avantages : il existe des cultivars à feuillages panachés, il peut se développer sur une grande surface, avec un peu de temps et un pot volumineux, et il lui faut peu de lumière. Ne le laissez pas s’accrocher directement à un mur, ses racines agrandiraient la moindre fissure. Tendez plutôt devant le mur une toile grossière, et en avant !
Toutes ces belles plantes nécessiteront évidement un substrat en bonne quantité, et de la terre, dans de beaux grands bacs. Pourquoi ne pas tenter un compost ou un lombri-compost ? Ça vous permettrait aussi de recycler vos déchets de cuisine, et une partie du papier qui part à la benne.
Pour conclure, si on prend au sérieux le problème de la pollution intérieure, les plantes sont une solution qui demande un important investissement en temps et en espace. Pour l’entretien, groww vous accompagne, mais il faut aussi ne pas amener les dits polluants dans nos intérieurs. C’est expliqué dans ce guide.
Et quoi qu’il en soit, une bonne méthode consiste donc à ouvrir chaque jour les fenêtres !
Hènda
Trés intéressant, merci pour le document, j’entame avec mes collègues de travail ( je suis une bibliothécaire ) un projet de bibliothèque verte dans notre école, j’ai besoin d’information sur les cactus qu’on peut les avoir dans les bureaux et la salle de lecture et qui ne demandent pas beaucoup de lumière ou d’attention et traitement si possible, et merci d’avance.