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Agriculture urbaine : la dernière vache dans Paris

By Benoit on 26 octobre 2017

Une petite devinette !

Question : Savez vous à quelle date est partie la dernière vache de Paris ?

Réponse : en 1971.

Au moment où la Ville de Paris annonce la création d’une ferme urbaine géante à la Porte de la Chapelle, il nous a paru important de montrer avec cette petite devinette en forme de piqure de rappel, que l’agriculture urbaine n’est pas un concept nouveau, encore moins, on va le voir, un truc de bobo parisien en mal de nature.

L’agriculture urbaine, ce n’est pas nouveau

A Paris et en proche banlieue, nous avons déjà parlé dans ces mêmes colonnes des Murs à pêches de Montreuil – et comment, jusqu’à la fin du 19ème siècle, on cultivait encore aux portes de la capitale.

Cette agriculture – urbaine ! – était déjà placée sous les auspices de la circularité, puisque elle recevait de la ville, en échange de ses bons légumes, le crottin des chevaux, voire même le contenu des pots de chambre des gens de la ville.

 

 

Aujourd’hui, revenir à de telles pratiques est évidemment compliqué : le foncier galope, les terres cultivables reculent – et pour le coup, imaginer planter sur les toits est certes sympathique, mais nous n’irons guère loin : à Paris, il y a environ 80 hectares de toits où il serait possible de cultiver – ce qui correspond en termes de production envisageable, si tant est que l’on cultivait la totalité de cette surface à… moins de 7% de la consommation annuelle intra muros.

Cela dit, on cultive en Ile de France surtout du blé, et peu de maraichage : on y produit  ainsi 4 fois la consommation en blé panifiable – qui est donc.. exporté en dehors de la région. Amusant non? Tandis que dans cette même région, seulement 16% des exploitations sont en circuit court.

Et ailleurs? L’exemple des pays du sud

Pour le coup, si à Paris et plus généralement dans les agglomérations urbaines des pays dits développés on a expulsé loin des villes les champs, les pays du sud, eux montrent l’exemple !  Et oui, dans les pays du sud, l’agriculture urbaine est loi d’être une affaire de bobo ! En Afrique, c’est souvent  de 60 à 100% des produits frais consommées en ville qui sont produits en ville ou à la proche périphérie !

Ainsi à Ouagadougou, les terres cultivées en zone urbaine ont presque triplé en l’espace de 13 ans !(1). Logique : les besoins sont là !

Pourquoi c’est important?

En 2050, selon l’ONU, 80 % des citadins européens ou nord-américains vivront en ville. Les flux (matières, énergie, eau, etc.) entrants et sortants des villes se sont linéarisés durant le XXème siècle, offrant aux villes peu de résilience et engendrant des impacts environnementaux parfois importants. Il y a donc urgence pour que les cités contemporaines intègrent le respect de leur environnement et l’approvisionnement alimentaire comme des priorités (2).

Vers une définition de l’agriculture urbaine

Alors, l’agriculture urbaine, c’est quoi? Du jardinage en ville?

Non, pas vraiment, même si bien sûr la pratique du jardinage amateur est encouragée, avec les résultats positifs que l’on sait : une famille qui pratique en jardin collectif consomme en moyenne 40% plus de légumes qu’une famille non jardinière – et on ne parle ni des économies qu’ils réalisent, ni des aspects positifs pour la communauté.

Mais l’agriculture urbaine c’est aussi d’autres pratiques : le maraîchage pro bien sûr, mais aussi les fermes verticales, les X-ponies (aquaponie, hydroponie, aéroponie…), et peut-être encore plein d’autres choses à inventer !

Alors, comment la définir?

Un critère intéressant pour qualifier l’AU – Agriculture urbaine, pour les intimes ! – est le concept d’échanges. ce qui qualifie l’Agriculture urbaine, c’est la qualité et la multiplicité des échanges avec la ville – dans une relation à double sens – on peut parler de circularité. On pense notamment à…

  • Sensibiliser des citadins à une consommation locale.
  • valoriser des bio-déchets
  • recycler l’eau

Parmi les nombreuses définitions de l’agriculture urbaine, celle donnée par l’Organisation des Nations Unies sur l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) se rapproche de ce constat :

« L’agriculture urbaine et périurbaine se définissent par les pratiques agricoles dans les villes et autour des villes qui utilisent des ressources (terre, eau, énergie, main-d’œuvre) pouvant également servir à d’autres usages pour satisfaire les besoins de la population urbaine » (FAO, 2007) 

Et évidemment, chez Groww, on a la ferme intention d’y participer… On vous en raconte plus bientôt !

Pour la jolie image d’en tête, merci à Jelle !

PS : si vous tombez sur ce site par hasard et que vous avez lu jusqu’ici, sachez tout de même que Groww est une application mobile de jardinage, gratuite, et disponible pour Iphone et Ipad ici et pour android là.

Sources

(1) : Dynamique spatio temporelle de l’agriculture urbaine à Ouagadougou : Cas du Maraîchage comme une activité montante de stratégie de survie

(2) Agriculture urbaine et économie circulaire, rapport Astredhor

 

Posted in Culture géniale (ou générale) and tagged 12 - décembre.
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